Les péripéties de Miss Docteure de Ouf

#22/ Funkste me

« Goedemorgen  Funske » lui dis je , fière de mes quelques rudiments de hollandais.... ce qui me faisait penser à l ‘allemand, langue dans laquelle j ‘excellais étant données mes origines franc-comtoises et mon accent local appuyé.

« hajhajha OKé « ria t il, découvrant ses dents carrées façon Ken de Barbie.

Sachenka qui en avait ras le bol de m ‘entendre me plaindre de Fantômas, s ‘arrangea pour me laisser un court instant avec Funske, espérant bien un rapprochement ultérieur…

Nous decidames de parler par signes quand le vocabulaire manqua… rapidement et il me montra son sac d ‘un air enjoué en disant : »...Ik zal je jets laten zien!!!!..... »

Et je compris qu’il voulait me montrer un truc dont l ‘odeur ne trompait guère sur son contenu.

« kijk daar naar !  » et il brandit quelques sachets d ‘herbes d ‘une Provence spéciale mexicaine nommée la Sativa.

Sachenka aimait bien celle ci, à cause des crises de fous rires qu ‘elle produisait, mais dans certains cas, une parano était possible.

Elle s’ était mise en tête en lui demandant d ‘en ramener, de faire fumer Max La Menasse afin de voir sur lui ce que ça produisait.

Comme Funske était prévoyant, il avait déjà roulé quelques bédots et m ‘en offrit un tout en appelant Sachenka.

Personnellement j ‘avais déjà fumé du cannabis , et ça me faisait dormir, mais de la weed jamais! !

Nous nous installames sur le divan et chacun notre tour nous avons joué au psy et son patient, le temps que les effets se fassent sentir.

Mes deux comparses y etaient habitués depuis longtemps, quant à moi, je ne tardai pas à fixer sur un détail de la tête de Funske et je fus prise d ‘une envie irrépressible de rire, à en perdre le souffle.

J ‘avais comme un zoom dans le cerveau, et je voyais la mâchoire de Funske méga saillante se déplacer latéralement quand il parlait, et je pensais au molosse du bois, puis au molosse avec des cheveux bouclés, et je riais, je riais c ‘était atroce, j ‘étais pliée en deux sur le divan, agitée par des secousses comiques, dans lesquelles Sachenka ne tarda pas à me rejoindre.

Puis son rire et son accent russe, et Funske qui débitait je ne sais quoi en hollandais, nous riions à gorges déployées quand soudain on sonna .

Sachenka qui avait coutume de se faire dessus en cas de rires intenses n’en dérogea pas et s ‘échappa vers la salle de bain se changer et je dus aller ouvrir, quand je reconnus Max La Menasse dans l ‘œilleton.

Je ne sais pas si c ‘est ma stupeur qui re-declencha des rires incontrôlables, mais il me fut impossible d ‘ouvrir car j’ étais pliée en deux en regardant les mâchoires de Funske, si bien que je tombai le long de la porte, riant encore plus fort, tellement que j ‘en pleurais.

Max La menasse qui avait entendu des rires derrière la porte commença à s ‘agiter, pensant qu’on se fichait de lui et se mit à crier après la porte, pensant que c ‘était Sachenka.

La situation dégénéra de plus en plus, étant donnée la paranoïa de La Menasse, il ne tarda pas à taper dans la porte, à vociférer des horreurs, si bien que le voisin qui le guettait d’ en face, croyant à une agression, appela la police qui ne tarda pas à débarquer.... mais vu le contexte je vous laisse imaginer le début des problèmes.

Nous furent tous emmenés au poste, car l ‘odeur qui se dégageait de l ‘appartement ne laissa aucun doutes aux deux flics sur ce que nous faisions.

Ce fut bien la première fois que je riais en compagnie des poulets,et nous avons continué ainsi à rire pendant 12H non stop, l ‘herbe étant cette fois là particulièrement corsée.

J’eus soudain une faim de loup, et Sachenka nous sortit des morceaux de son Space Cake durant l ‘interrogatoire,puis la policière en mangea aussi ignorant son contenu et bientôt nous fument plongés tous dans une autre dimension.

La policière elle aussi s ‘est mise à rire, meme à se tordre de rire, et elle ne tarda pas à nous relâcher sauf max La Menasse qui finit lui menotté, se débattant et menaçant celle ci, qui riait encore plus fort.

Le bruit qu’ils faisaient finit par attirer la curiosité des collègues des bureaux voisins, et les problèmes ont alors commencé....