En effet j ‘apperçus des éclairs de plus en plus fréquents qui se rapprochaient dangereusement. mais curieusement pas un bruit n’en filtrait. Je trouvais ça étrange, une sorte d ‘orage électrique.
Mais ce silence ne dura pas longtemps. D ‘un seul coup nous entendimes une sorte de déflagration énorme, proche de l ‘explosion, et l ‘éclair qui en était responsable s’illumina en meme temps tout près de nous. La foudre venait de tomber non loin du parking, accompagnée d’une chute de grêle intense.
ça faisait un boucan pas possible sur le toit du Van, comme si l ‘on nous jetait des cailloux dessus.
Notre Van , garé sur le parking près d ‘un lac magnifique le jour, tanguait de partout et l ‘on pouvait voir monter l ‘eau ainsi que les grêlons s ‘accumuler à meme le sol.
Sachenka se souvint justement que l ‘eau montait vite dans le coin. Non loin de nous, un jeune couple qui avait planté sa tente, sortit rapidement pour démonter et replier bagage, mais vu le temps qu’il faisait, ils faillirent s ‘envoler avec la tente qui se transforma en parachute. Un vent phénoménal soufflait, et il se sauvèrent en catastrophe, abandonnant la moitié de leurs affaires.
Il pleuvait si fort, que l ‘eau se mit à monter assez vite, et nous apercevant dans la panique, ils accoururent jusqu’au Van et se mirent à tambouriner à notre porte afin de pouvoir être à l ‘abri.
Funske leur ouvrit, et ils entrèrent complètement trempés.
Le Van absorba tout ce petit monde, et les jeunots se séchèrent comme ils purent en fumant avec nous du matériel qu’ils avaient ramené d’ Hollande justement.
Funske sortit un nouveau produit, et nous crumes au départ qu’il s ‘agissait d ‘une blague, mais non.
Il avait en effet préparé de la pâte de tulipes, il parait que l ‘on fumait ça avec de la banane....
]]>J ‘avais emporté mon barbecue électrique, et quelques saucisses aux herbes bien de Provence cette fois, firent l ‘affaire.
Nous parlames de la Hollande que je ne connaissais pas, et Funske promit de nous inviter l ‘été arrivant sur sa péniche autonome, afin de prendre quelques cours de permaculture à bord.
J ‘avais une vision étriquée de ce pays, entre les moulins, les tulipes,mais aussi les coffee-shop, et les célèbres vitrines du quartier Rouge d ‘ Amsterdam.
Funske nous parlait peintures avec Van Gogh, Vermeer, Rubens,et Bosch, dont il possédait quelques copies.
L ‘heure avancée, nous repartimes chargés en protéines, la lune était apparue éclairant naturellement notre chemin, et nous dûmes re-traverser divers bois, j’ étais au volant, et mes comparses m’enfumaient par derrière,comme il n ‘y avait personne sur la route, je montrais mes talents de pilote à Funske, en roulant à vitesse ultra pas modérée.
Du coup j ‘arrivai tres vite sur un obstacle qui de loin ne m ‘était pas apparu, et qui gisait en travers de la route.
Impossible de freiner au dernier moment, je dus faire une manoeuvre pour passer de façon à ce qu’il soit centré entre les roues du Van, et nous avons senti l ‘obstacle frotter le dessous du Van, soulevant le plancher sous nos pieds.
Tel un épisode de Scoubidou, Sachenka se pencha par la portière pour regarder sur quoi nous avions roulé, et avec stupeur nous annonça qu’il s ‘agissait d ‘un daim! !
Le pauvre était déjà mort avant que nous lui passames dessus,allongé qu’il était de tout son corps, quand je lui arrivai dessus à vive allure..... nous n ‘avions pas ri car nous aimions la nature, et je promis qu’au retour nous l ‘éviterions si nous repassions par là.
En théorie il aurait du rester sur cette partie de la route, mais au retour il n ‘en fut rien…
Refroidis quelque peu par la mésaventure, et étant superstitieuse de nature, je me demandai si
c ‘était un signe et Sachenka se moqua gentiment de moi.
Bref elle n ‘aurait pas du, nous arrivames à la dite boite qui semblait remplie de gugus locaux.
Il fallu trouver une place pour le Van, et notre équipage herbacé sortit, assez mal coiffé, et quelque peu odorant, si on se souvient du soucis de Sachenka, que rien ne complexait, le van n’ étant pas équipé de douche....
Il faut dire que Funske était ouvert, il prenait les gens tels qu’ils étaient et nous avait mis rapidement à l ‘aise.
Ce soir là on passait de la techno datant de nos années adUlescentes, et tous les trois en purs créatifs et fins danseurs, nous entamames des chorégraphies psychédéliques .
Voir Funske se déhancher sur la musique belge était quelque chose, et nous avons encore beaucoup ri, notre trio prenant de la place, notre odeur en faisait aussi LOL.
J ‘adorais le rire de Funske, il était Gargantuesque, sonore, lent, profond, et guttural.
ça faisait genre » RJA AH JRA HAHA JARA YA ». Il me plaisait bien mais mon coeur était avec Fantomas qui brillait par son absence.
Je me trémoussais follement quand soudain derrière moi quelque-chose tomba, s ‘étant décroché du plafond, un énorme projecteur de scène heureusement éteint venait de céder.
Voyant cela, je fus comme sous le choc et mes amis aussi, car il était tombé juste derrière mes pieds, et si je l ‘avais reçu sur le crâne, je ne serais plus là pour vous le raconter, étant donné le poids de
l ‘engin multiplié par la gravité !
La musique cessa et du personnel vint récupérer l ‘objet du délit, me demandant si tout allait bien.
Heureusement je n ‘avais rien et avec Sachenka, nous nous concertames du regard, l ‘air de dire que décidément cette soirée était placée sous le signe de la protection.
En effet mine de rien, nous n ‘avions pas eu d ‘accident à cause du daim, et le projo avait eu
l ‘amabilité de m ‘épargner LOL.
Nous en discutames au bar, évoquant le concept de Synchronicité .
On nous offrit à boire, sorte de dédommagement,et nous sommes repartis, c ‘est dans le Van que nous decidames de dormir sur le parking avant le petit jour.
Le Van avait deux couchettes latérales et moi je pouvais abaisser le siège conducteur en position lit.
J’ adorais camper de la sorte avec mon sac de couchage car la nuit était fraiche…
Funske avait laissé le fond du Van ouvert, car il était tres grand de jambes.
Nous nous sommes endormis plus vite qu’un éclair, mais l ‘orage finit par nous retrouver......
]]>Avec Sachenka nous étions du reste abonnées à la chaine de cet illuminé fort sympathique du reste, qui se faisait appeler de tout un tas de Superlatifs dont la mysticité révélait le caractère quelque peu pathologique.
Je trouvais qu’il ressemblait à Mister Crusty des Simpson, et combien de fois avions nous ri en
l ‘écoutant , nous demandant si la dilatation extreme de ses pupilles était bien naturelle ou médicale, voire paramédicale . LOL
Sachenka le trouvait charmant, et lui avait envoyé quelques messages de soutien devant tant d ‘adversité.
Bref je tentais de me souvenir grâce à lui donc que les soucoupes n ‘étaient pas forcement là pour me nuire, et qu ‘au pire nous finirions dans la secte des « abductés » pour en témoigner.
Nous regardions l ‘engin qui ne brillait que par ses contours, et plus nous approchions, plus nous réalisions notre hallucination collective.
En fait les phares du Van se reflétaient sur les différents niveaux des caténaires, qui alimentaient en électricité les trains juste au dessus du passage à niveau, et plus nous approchions plus la soucoupe se réduisait en taille, passant d ‘une forme lenticulaire à filaire.
Funske alors éclata de rire , devant notre vision devenue soudainement banale, et ma frayeur passée, et le passage à niveau aussi, nous eclatames de rire, et Funske proposa de reprendre une cigarette médicale pour fêter notre survie.
Comme nous étions sur la route d ‘une célèbre discothèque locale, installée dans un ancien château,je proposai de nous y rendre, non sans avoir fait une pause restauratrice, grâce à des parties dépliables et aménagées du Van. Une aire d ‘autoroute fit l ‘affaire, mais nous n ‘étions pas about de nos peines…
]]>Ils se réjouirent de mon idée, et tous trois nous savions que personne ne viendrait nous déranger dans notre weed - barque au milieu de l ‘eau.
Je venais juste de la goudronner et elle n ‘attendait que nous pour être remise à l ‘eau.
Toute en bois, avec de superbes rames, je l ‘avais héritée de mon père et de mon grand-père qui
m ‘avait formée à la pêche en eau douce.
Brochets, sandres, carpes, perches soleil et friture depuis l ‘enfance, n ‘avaient plus de secrets pour moi.
Nous primes des containers en plastique étanches pour y stocker donc diverses nourritures fumées et variées LOL , quelques boissons et nous filames au plus vite .
Arrivés sur place après une petite heure et demi de route, Funske découvrit un paysage à couper le souffle, et s ‘empressa de se jeter à l ‘eau qui était d ‘un turquoise magnifique. Il avait ces chaussures bizarres que j ‘avais déjà vu chez d ‘autres hollandais à vélo, un genre de sandales affreuses. Le fond du lac étant vaseux, il entra dans l ‘eau avec.
J ‘avais repéré un petit coin tranquille entouré de roseaux, où nous pumes installer le parasol à bord, son pied manqua par sa lourdeur de faire couler la barque avec nos trois poids réunis et nous faire chavirer aussi..
Nous avions chacun un petit banc en bois qui reliait les bords de la longue barque, mais j ‘avais emmené un siege de camping rembourré pour mon dos.
Funske qui était monté sur échasse, profita de pouvoir étendre ses jambes à ma place en bois.
Il était 11 h du matin et il commença à rouler suivi de Sachenka.
De mon coté j ‘étais sensée être le Sam de service.... donc je me contentais de rouler mes cigarettes d ‘Amsterdamer, mais j’ étais aussi en contre vent et rapidement, le vent se mit à me faire quelques soufflettes par effet de pression, et je me suis sentie progressivement enhardie.
Nous avions préparé des sandwichs normaux mais aussi des spatiaux… Nous en avions préparé une vingtaine, car cela pouvait donner faim.
Funske expirait des volutes blanches épaisses, tout en citant Lacan, et Sachenka, lui tendait la main régulièrement , il y avait de plus en plus de monde sur la corde à linge.
Funske/ Sachenka/Moi/ Funske/ Moi/Sachenka/Moi/ Funske, bref nous faisions toutes les combinaisons possibles.
Le joint subissait sans consentir un véritable gangbang buccal et se consumait à vitesse grand V. De sorte qu’il fallait lui trouver un remplaçant dans cette tournante fumante.
Rapidement la soif nous envahit, il faisait chaud, nous nous aspergions régulièrement , je faisais des bains de pieds dans la belle eau, c ‘était génial.
J ‘avais mis quelques cannes en place, pour pêcher du gros, et je moulinais de temps à autre.
Funske faisait de meme et Sachenka remplissait à intervalles réguliers la goujonnière de friture, dont une partie était destinée à servir d ‘appât.
Un léger vent s ‘était levé et nous fumions religieusement en silence, car les poissons n ‘aiment pas les vibrations sonores.
Je jetai un oeil sur nos cannes de temps à autre, et je pouvais voir que là où nous avions amorcé, le poisson suçait notre appât, et le bouchon bougeait un peu, puis s ‘enfonçait sous l ‘eau, quelques touches discrètes puis plus rien.
Je relevai une canne, et m ‘aperçus que de l ‘appât il ne restait que la tête. Le malin gros poisson avait profité de notre enfumage pour oeuvrer sous l ‘eau.
Funske sortit des bières brunes, et moi je sirotais une vodka Smirnov, aimant particulièrement les alcools forts.
Dans la famille nous étions habitués à boire des alcools de fruits, de la poire et de la prune, le genre
de boisson faite maison et qui t ‘arrache le gosier.
Le mélange eut pour effet de me désinhiber, et cette fois ci, je faisais une autre fixation, sur les sandales de Funske.
Sachenka riait fort, et je me mis à réciter des leçons en russe que j ‘avais apprises au lycée. Nous faisions à tour de rôle les deux personnages en boucle.
« Natacha, kakaya eta stancia? ? »
« Eta kajetza, leninski goré! !
« OUgé boueli, eta universitiet! ! »
« da té otchiene prlaff! ! »
Puis je comptai en russe les lattes que nous prenions entre deux sandwichs triangulés, daine, dva, trlii, tchétierlii, piatzgh, cheste, sieme, vosieme, diviate, diciate.... adine atzete, dvinadtzete...etc..
Nous étions complètement farcis, surtout ces deux là, et ils étaient endurants malgré tout.
Les sandales de Funske étaient de plus en plus fascinantes, et je lui demandai de me les prêter juste pour le fun, ce qu’il fit.
A peine eu-je enfilé ces beautés bien trop grandes, que de me voir avec ces énormes bateaux, je fus reprise d ‘un fou rire, et tous les trois nous avons ri comme des baleines de ma connerie.
Comme nos spasmes nous secouaient fortement, et nous penchaient en avant et en arrière alternativement, des ondes de rires se formèrent autour de la barque, réduisant à néant nos chances de ramener un gros poisson.
Nous avons ensuite sombré dans une sieste collective qui à mon avis dura assez longtemps quand soudain nous fumes réveillés par un gros coup de vent, le ciel était assombri, et menaçant, du coup nous dûmes replier bagage rapidement.
Je disais à Sachenka que je sentais la foudre arriver, qu’il fallait vite décamper.
Nous avions surtout pris de la friture, quelques perches, mais aucun gros poisson.
Nous avons ramé comme des fous vers le bord, car des éclairs zébraient le ciel et heureusement nous étions garé tout près, mais entre les arbres tout de meme.
Sachenka qui s’ était faite dessus de rire, ne put pas se changer du coup .
Je pris le temps de vider la goujonnière quand meme., nous avons retourné la barque vite fait , tout rangé dans la « mystèry machinery » qui nous servait de Van et sommes partis, le cerveau encore tres embué cependant.
Sur le chemin du retour, nous avons laissé l ‘orage derrière nous, alors qu’il pleuvait des cordes quelques kilomètres plus loin, et roulions vite pour rne pas être rattrapés.
Il était 18h, mais la nuit était quasiment tombée à cause des nuages , nous avons passé un petit bois, et à sa sortie, se trouvait un passage à niveau pour les trains.
Je conduisais et mes deux acolytes somnolaient plus ou moins. La voiture était enfumée du dernier joint du retour quand soudain j ‘aperçus sur sa tranche une immense soucoupe volante juste au dessus du passage à niveau.
Dans ma vie, je redoutais les chiens du bois et les soucoupes volantes, va savoir pourquoi!
Prise de panique, je me mise à crier.. me souvenant des histoires extraordinaires racontés par Pierre Bellemarre à la radio.
Je disais » les gars regardez , regardez, une soucoupe! ! je criais si fort que les deux bougres se réveillèrent enfumés, et virent aussi la soucoupe au meme endroit et sur sa tranche.
Je disais telle une abrutie « je fais quoi maintenant ??, je fais quoi maintenant?? ? » façon Miss Pétoncule dans les Robins des bois.
Sauf que personne ne me répondait « tu dégages espèce de conne ! ! »
Mes amis et moi étions scotchés sur la dite soucoupe immobile du reste, qui se trouvait toujours au dessus du passage à niveau et était statique.
Je ne pouvais pas rebrousser chemin à cause de l ‘orage qui nous suivait, et il me fallait passer dessous, au risque de finir desintegrés par la soucoupe.
Je me concertai avec la Weed corporation et tout en hurlant comme dans un bad trip, nous decidames de passer dessous quand meme.Pas le choix..... et c ‘est là que se produisit l ‘inattendu…
]]>Max Lamenasse qui était assis mais toujours tres agité fut contraint de passer dans le bureau voisin, afin de permettre à Vera de reprendre ses esprits pour le moins tétrahydro-cannabinés.
Le cowboy à barbe rousse, à qui seul un Stetson faisait défaut, demanda donc à Lamenasse
d ‘expliquer ce qu’il faisait là.
Max qui était confus , expliqua au pseudo-shérif que les frères Dalton lui avait joué un mauvais tour et qu’il venait de louper Ma et Pa . Le policier de type Cocoboy crut à une plaisanterie , mais Max qui était susceptible , n ‘apprécia guère qu’il doutât de lui, et commença à le menacer.
Cocoboy tenta la manière forte, mais bientôt Lamenasse cria au complot, et à l ‘aide de ses deux mains jointes par des menottes, fit voler un cendrier en direction de la tête de Coco Bel oeil en question qui manqua de finir éborgné. Le policier esquiva de peu, et se rendit compte que l ‘individu face à lui, avait un véritable vélo dans la tête et quelques araignées au plafond.
Vera qui avait entre temps repris ses esprits, et entendu les cris de Lamenasse débarqua dans le bureau et demanda à son collègue si il était blessé, tout en se ruant sur le téléphone, afin de faire venir ici ceux communément nommés » les Blouses blanches »
Elle dit au téléphone un numéro de code, afin que Max ne se doute de rien et bientôt l ‘équipe du Code 27 débarqua.
Evidement il fallut attraper La menasse qui hurlait comme un forcené, et ils se jetèrent sur lui à 4, pour le maintenir et le cinquième lui administra une potion psycho mais pas des tropiques, et ils lui passèrent la camisole et une ceinture de contention aux pieds afin qu’il ne s’échappa pas. Il fut conduit ensuite vers l’ HP du coin.
Vera appela ensuite Sachenka qu ‘elle connaissait bien car Lamenasse n ‘en était pas à son premier coup d ‘essai, et lui demanda si elle avait mis quelque chose dans son gâteau car elle se souvenait de s ‘être sentie tres bizarre après son ingestion.
Sachenka incrimina la Vodka faite maison dans la recette à la place de la soupçonnée Setiva, et
s ‘en sortit comme ça.
Ensuite pour justifier les effluves fumigènes constatées quand les deux flics débarquèrent,en ouvrant la porte du logement, elle lui évoqua de subtiles encens coniques parfumés aux plantes façon cannabis dont elle possédait quelques boites en couverture en cas au cabinet…
Vera n ‘y vu que du « feu » et raccrocha le combiné. Ensuite son collègue lui demanda si elle se souvenait de ce qu ‘elle lui avait dit d ‘obscène, mais heureusement sa mémoire ne l’ avait pas imprimé. Cocoboy sembla regretter cette amnésie passagère.
Le cours des choses repris et Sachenka, Funske et moi pûmes enfin poursuivre notre weeDkend sur la meme lancée....
.
]]>« hajhajha OKé « ria t il, découvrant ses dents carrées façon Ken de Barbie.
Sachenka qui en avait ras le bol de m ‘entendre me plaindre de Fantômas, s ‘arrangea pour me laisser un court instant avec Funske, espérant bien un rapprochement ultérieur…
Nous decidames de parler par signes quand le vocabulaire manqua… rapidement et il me montra son sac d ‘un air enjoué en disant : »...Ik zal je jets laten zien!!!!..... »
Et je compris qu’il voulait me montrer un truc dont l ‘odeur ne trompait guère sur son contenu.
« kijk daar naar ! » et il brandit quelques sachets d ‘herbes d ‘une Provence spéciale mexicaine nommée la Sativa.
Sachenka aimait bien celle ci, à cause des crises de fous rires qu ‘elle produisait, mais dans certains cas, une parano était possible.
Elle s’ était mise en tête en lui demandant d ‘en ramener, de faire fumer Max La Menasse afin de voir sur lui ce que ça produisait.
Comme Funske était prévoyant, il avait déjà roulé quelques bédots et m ‘en offrit un tout en appelant Sachenka.
Personnellement j ‘avais déjà fumé du cannabis , et ça me faisait dormir, mais de la weed jamais! !
Nous nous installames sur le divan et chacun notre tour nous avons joué au psy et son patient, le temps que les effets se fassent sentir.
Mes deux comparses y etaient habitués depuis longtemps, quant à moi, je ne tardai pas à fixer sur un détail de la tête de Funske et je fus prise d ‘une envie irrépressible de rire, à en perdre le souffle.
J ‘avais comme un zoom dans le cerveau, et je voyais la mâchoire de Funske méga saillante se déplacer latéralement quand il parlait, et je pensais au molosse du bois, puis au molosse avec des cheveux bouclés, et je riais, je riais c ‘était atroce, j ‘étais pliée en deux sur le divan, agitée par des secousses comiques, dans lesquelles Sachenka ne tarda pas à me rejoindre.
Puis son rire et son accent russe, et Funske qui débitait je ne sais quoi en hollandais, nous riions à gorges déployées quand soudain on sonna .
Sachenka qui avait coutume de se faire dessus en cas de rires intenses n’en dérogea pas et s ‘échappa vers la salle de bain se changer et je dus aller ouvrir, quand je reconnus Max La Menasse dans l ‘œilleton.
Je ne sais pas si c ‘est ma stupeur qui re-declencha des rires incontrôlables, mais il me fut impossible d ‘ouvrir car j’ étais pliée en deux en regardant les mâchoires de Funske, si bien que je tombai le long de la porte, riant encore plus fort, tellement que j ‘en pleurais.
Max La menasse qui avait entendu des rires derrière la porte commença à s ‘agiter, pensant qu’on se fichait de lui et se mit à crier après la porte, pensant que c ‘était Sachenka.
La situation dégénéra de plus en plus, étant donnée la paranoïa de La Menasse, il ne tarda pas à taper dans la porte, à vociférer des horreurs, si bien que le voisin qui le guettait d’ en face, croyant à une agression, appela la police qui ne tarda pas à débarquer.... mais vu le contexte je vous laisse imaginer le début des problèmes.
Nous furent tous emmenés au poste, car l ‘odeur qui se dégageait de l ‘appartement ne laissa aucun doutes aux deux flics sur ce que nous faisions.
Ce fut bien la première fois que je riais en compagnie des poulets,et nous avons continué ainsi à rire pendant 12H non stop, l ‘herbe étant cette fois là particulièrement corsée.
J’eus soudain une faim de loup, et Sachenka nous sortit des morceaux de son Space Cake durant l ‘interrogatoire,puis la policière en mangea aussi ignorant son contenu et bientôt nous fument plongés tous dans une autre dimension.
La policière elle aussi s ‘est mise à rire, meme à se tordre de rire, et elle ne tarda pas à nous relâcher sauf max La Menasse qui finit lui menotté, se débattant et menaçant celle ci, qui riait encore plus fort.
Le bruit qu’ils faisaient finit par attirer la curiosité des collègues des bureaux voisins, et les problèmes ont alors commencé....
]]>Pour ce faire elle avait fait venir un confrère Hollandais le temps d ‘un WeeDkend, qui répondait au doux prénom de FUNSKE.
Ils étaient amis depuis leurs études, ils s’étaient rencontrés au cours d ‘un échange scolaire et avaient gardé une correspondance hallucinante à base de LSD et autres processus créatifs chimiques issus de laboratoires clandestins.
Sachenka me raconta qu ‘elle resta perchée durant un trip d ‘une semaine et qu ‘elle pouvait communiquer avec les fleurs et les plantes, ainsi que les arbres et que c ‘est ainsi qu ‘elle s ‘était rendue compte de ce que nous ne percevions pas d ‘ordinaire.
Cela avait changé sa vie, et depuis elle avait investi toutes sortes de cactées, dont les fleurs se refermaient à la tombée de la nuit et qui lui rappelaient son voyage tres coloré.
Sachenlka et Funske aimaient les expériences fumigènes également et le weeDkend promettait d ‘être enfumé.
Funske habitait près de Rotterdam, possédait et prenait son petit avion privé et arrivait toujours chargé de cadeaux odorants pour son amie.
C ‘est ainsi que durant leur formation d ‘analystes,ils lurent et assimilèrent l ‘ensemble des séminaires de Lacan avec une aisance rare sur quelques weeDkend ......savoir qui cependant se dissipa aussi vite que la fumée qui l ‘avait engendré.
Si Lacan avait inventé la fonction paternelle, Funske et Sachenka quant à eux, inventèrent la fonction Fumigene....
.
Bref j étais là quand on sonna à la porte, et Sachanka se précipita pour ouvrir et Funske entra enfin.
Il était affublé d ‘un long pantalon de velours marron à grosses cotes, et d ‘un pull tressé beige qui soulignait ses longs cheveux blonds bouclés à souhait.
Funske avait un visage à couper au couteau, anguleux, doté d ‘une mâchoire carrée hors norme, qui me fascina quand je le rencontrai pour la première fois, car biensur Sachenka ne concevait pas ce weeDkend sans moi....Elle nous presenta....
]]>Kev Burger était plutôt le mien et Hystere O celle de Sachenka.
On peut dire que Kev Burger était sacrement beau gars, pour autant il cachait quelques failles dans sa planche de surf, qu’il cherchait à colmater.
Cela n ‘avait pas échappé à Hystere O. qui eut un coup de foudre pour lui lors de cette première séance de thérapiRe de groupe, et qui s ‘échina par la suite à vouloir le comprendre, le combler, cherchant par quel désir il était animé et s ‘y identifiant malheureusement souvent à coté de la planche. Ils s ‘employaient ensemble à d ‘intenses séances de bricolages en tous genres…
L ‘univers de Kev B. était organisé en planches : skate, surf, bricolage etc.... tout ce qui pouvait améliorer le déplacement,la flottaison, faisait son affaire tant que ce ne fut point entre quatre planches!
Il venait d ‘ailleurs souvent au cabinet avec sa planche de skate, et s ‘allongeait meme sur le divan avec ! Il s ‘amusait à faire tourner les roulettes entre deux silences.
Il était vraiment difficile de l ‘empêcher de surfer sur tout ce qui se présentait, y compris sur les phrases de Sachenka.
Kev B était du genre « glissant », échappant à toute prise et suscitant moultes méprises , il surfait à reculons sur ses interprétations, aussi hermétique qu’un sas de décompression entre son Ca, et son Surmoi, roi de l’ esquive et de la fuite des conflits. .
Il se plaignait souvent de sa compagne , parce qu’elle le mordait tres souvent, il est vrai qu’Hystère O. avait de sacrées belles dents.
Il semblait ne rien comprendre aux femmes qu’il trouvait chiantes, et se positionnait souvent en victime de ces horribles créatures, inconscient qu’il était lui-même de sa goujaterie.
Désinvolte, il exaspérait souvent Hystere O par ses retards, absences, silences, et ne comprenait pas ce qui lui arrivait quand la foudre s ‘abattait sur lui.
Hystere O. quant à elle était colérique, lanceuse de couteaux suisses, et sabres en tous genres, et Kev B. finissait souvent crucifié....
Pour autant il lui faisait beaucoup d ‘effet car il lui échappait et malgré un agitation certaine qui régnait au sein du couple, ce dernier perdurait à coup de ruptures soudaines qui les éloignaient cependant de plus en plus......
Cela avait pour effet d ‘amplifier la frustration d ‘Hystere O. qui se débattait comme elle le pouvait là au milieu de son ambivalence bien penible.
Kev B était dénué d ‘empathie envers Hystere O. car il était bien trop ego-centré, ainsi qu’ il ne lui portait guère grand intérêt.
Hystere O. mit donc un certain temps avant de prendre une décision radicale à laquelle il ne crut pas de prime abord étant donné le nombre incalculable de leurs ruptures.
Mais finalement il comprit qu’il avait dépassé les bornes et qu’ils avaient donc atteint un point de non retour.
Nous nous attacherons donc sous peu à relater ce qui se passa au sein du groupe de thérapie et qui changea la dynamique du couple....
]]>Elle me dit » Alors la Mère Dudoute, on se fait une petite balade au bois ? »
Comme j ‘hésitai entre ça et faire quelques courses dans l ‘espoir d ‘apercevoir Fantomas, l ‘élu invisible de mon coeur, elle trancha devant mon ambivalence temporaire, et je me preparai à la hâte, enfilant une tenue de bois.
Je pouvais passer des heures à hésiter entre deux choses jusqu’à épuisement, désirant autant l ‘une que l ‘autre, dans un cycle sans fin qui rend fou.
Je rejoignis Sachenka au coin du bois, et nous sommes parties d ‘un bon pas.
Le domaine recelait de jolis coins, et chaque fois que je m ‘y promenais je rencontrais des tas de gens détendus, souriants et parfois quelques bizarres déboulaient d ‘un fourré, me causant de belles frayeurs.
Mais mon problème récurrent au bois était de croiser les chiens types molosses non tenus en laisse par leur maitre négligeant.
Sachenka s ’en était aperçue et nous nous comprenions, car de son coté elle se trimballait une phobie sur les araignées qui l ‘obligeait à des conduites d ‘évitement gaspilleuses de temps.
En effet avant de vous raconter ma folie des chiens de type angoisse de castration, par peur d’ être mordue, je vais vous raconter comment Sachenka se décomposait à la vue d ‘un arachnide.
Dans le bois c ‘était diffèrent, Sachenka estimait qu’elle était sur leur territoire, et donc les ignorait, mais par contre, toute araignée qui rentrait dans l ‘immeuble risquait sa vie en croisant celle de Sachenka.
Sachenka était équipée de bombes fulgurantes et d ‘un balai, et récemment elle avait acquis un appareil destiné à déplacer les insectes à distance sans les toucher, et donc pour ne pas les tuer...
mais il fallait que la bête soit par terre et statique… donc il servait peu.
Fut une époque, elle dégommait toute bestiole de taille raisonnable, sans aucun scrupule, puis avait développé au fil de sa propre psychanalyse de la culpabilité, et n ‘arrivait plus vraiment à les éliminer sans s ‘en vouloir.
Elle m ‘avait dit un jour épouvantée » Tu te rends comptes c ‘est le meme principe de fond que Hitler, il haïssait les juifs, et il les exterminait, et moi je déteste les araignées et je fais pareil! ! »
Elle se trouva donc coincée, ne pouvant plus les tuer, et n ‘ayant pas réussi pour autant à dépasser sa hantise, elle perdait un temps fou donc pour aller à son garage, piquant des colères phénoménales pour le coup.
Quand j ‘étais là, elle supportait de passer dans le sas entre le garage et l ‘ascenseur , si je faisais barrage entre elle et la bête , mais sinon elle devait faire tout le tour de l ‘immeuble pour accéder à son garage par le sous terrain, au lieu de descendre simplement en ascenseur.
Un jour qu ‘elle était venue me chercher, au tout début que je la connaissais, nous devions aller en ville en voiture, et elle aimait bien se faire conduire, ce qui m ‘allait tres bien aussi.
Elle ne savait pas que j ‘avais une voiture garée au sous sol, et soudain quand elle vit que j ‘appuyais sur le bouton -2, elle commença à blêmir, et à claquer des dents.
Mais en plus pas de bol ce jour là, il y avait en effet un « monstre » ( comme elle les nommait) qui trônait en plein milieu du sas, dans l ‘angle du mur en hauteur et à gauche.
Mais comme je ne m ‘attendais pas à sa réaction, je fis un bond de surprise quand elle s ‘accrocha aux portes de la cabine refusant d ‘en sortir et disant « nonononononon nonononnono o pitié mon Dieu maman maman o non maman!! ! » les yeux rivés sur la bête, dont je m ‘aperçus enfin de la présence.
Sa peur était contagieuse, elle criait ce qui résonnait beaucoup, pire elle courrait dans tous les sens dans la cabine de ce sous sol après avoir appuyé sur tous les boutons des étages, et avoir coincé l ‘engin entre deux. Elle imagina que du coup la bestiole allait être avec nous dans la cabine, bref j ‘avais bien du mal à la calmer. On aurait dit une folle ! Le comble pour une psychiatre! !
L ‘ascenseur redémarra,et arrivées au RDC, elle sortit comme une furie, se ruant dehors. Je ne savais pas si je devais rire ou pas, car il faut reconnaitre que se mettre dans un état pareil pour une bestiole, ça parait dingue, mais bon, je me souvenais de ma peur des chiens dans le bois alors je ne la jugeais pas..
Du coup Sachenka avait un garage mais évitait le chemin d ‘accès le plus court, car il était une sorte de gare de stockage pour les arachnides, qui on ne sait pour quelles raison transitaient souvent par là. LOL
Pareil quand je devais l ‘emmener quelque part, je venais la chercher en bas de chez elle en voiture, et lui évitais bien du stress.
Quand je repense à cette scène, je suis morte de rire, mais si j ‘ai sur Sachenka un gros dossier à poster, on peut dire qu ‘elle aussi en a un sur moi car entre les chiens que j ‘évite au bois, et Fantomas après qui je courrais, elle avait de quoi rigoler aussi.
Donc Sachenka m ‘ayant téléphonée et sortie de mon ambivalence fantomatique, nous voici enfin dans le bois en train de papoter de nos semaines respectives.
Il faisait beau, ça sentait bon le pin, un léger vent nous rafraichissait. Le bois était composé de sentiers avec des tournants parfois à angles droits, et ce sont ces tournants que je redoutais.
Ce jour là donc nous crapahutions une petite pente rocheuse, j’ étais devant, tout en haut et soudain à ma gauche déboula un molosse Pitbull, accompagné de son maitre, le chien eut la frayeur de sa vie aussi, car il ne me vit pas arriver non plus.
Il s ‘arrêta net et nous nous regardions....le maitre arrivant juste derrière, comprit vite que j ‘étais au bout de ma vie à cause de son chien et il me dit » Hey ça va aller ? »
Dans ma surprise, je poussai un cri aigu, et le maitre du chien qui était à l’autre extrémité de la laisse ria de ma frayeur, ce qui m ‘énerva.
Le molosse se dirigea vers moi, gueule béante, et je me mise à reculer,voyant ses dents en gros plan, alors que Sachenka avançait tête baissée derrière moi ignorant tout de ce qui se passait devant moi, si bien que je finis par lui rentrer dedans à reculons, et lui tomber dessus. Etant plus grande et plus lourde qu ‘elle, elle eut assez mal et...moi aussi.
...pendant ce temps là le chien et son maitre avançaient à vive allure vers nous pour nous doubler.
J’ étais par terre, galérant pour me relever, ce qui me fit paniquer et dire n ‘importe quoi aussi bien au mec qu’à son chien.
Sauf que moi ce qui sort de ma bouche n ‘est pas tres poli dans ces cas là...
Le mec qui était d ‘origine asiatique, ne sembla pas comprendre mon jargon. Il semblait appartenir à la légion vu son accoutrement.
Sachenka et moi, nous nous sommes relevées, mais comme nos têtes avaient cogné entre elles, j ‘avais le tournis...... et je vis le ciel tourner et le sol aussi autour de moi dans un vertige abominable.
Du coup je vis le chien passer dans le ciel, comme si j ‘avais la tête à l ‘envers, un peu comme ton écran de portable s ‘inverse.
Sachenka me dit que j ‘avais du me déplacer les cristaux de l ‘oreille, et que j ‘avais surement eu ça lors du choc de la collision. Sachenka n’ avait rien car elle avait mis un casque.
Je dus écourter ma promenade, et me dépêchai de prendre rv chez le docteur le lendemain, le verdict tomba : VPPB ou vertige positionnel !
Bref ensuite j ‘ai eu droit à deux semaines de rééducation, chez un kiné spécialisé du vestibule, l ‘oreille interne.
Et le fumier de kiné, prenait ma tête et me basculait le corps à droite , la tête vers le plafond puis retour assise, meme opération de l ‘autre coté.
L ‘objectif était de me déclencher le VPPB, jusqu’a’ le faire disparaître avec ces manoeuvres au bout de quelques séances.
Bref ce qu’il finit par faire, j ‘ai mis donc un certain temps avant de pouvoir et accepter de retourner au bois...il fallait retrouver un equilibre, car j ‘avais souvent une sorte d’ état d’ ébriété, sans compter les vertiges que j ‘avais déjà eu suite à une entorse cervicale, l ‘année d ‘avant, en tombant dans le meme bois, durant mon footing.
Bref, ensuite retourner au bois me rendait tres vulnérable, je ne pouvais plus courir, il fallait éviter les secousses, juste de la marche et encore au début tres doucement. ça m ‘a prise un mois pour refaire mon parcours sans me sentir tourner.
Du coup ça n ‘a pas arrangé mon problème avec les chiens, et quand Sachenka était là, je me cachais derrière elle, et sinon, je criais de loin au propriétaire du molosse : « SVP attachez le !!, j ‘ai peur des chiens »`
Les maitres ne coopéraient pas tous, prétextant que leur chien était gentil, alors je suais , et restais figée sur place, le temps qu’il passât.
ça me contractait tellement le cou, que je tournais quand j ‘en voyais un arriver au loin.je prenais donc des détours, puis j ‘ai développé une technique pour braver tout croisement de chien, à hurler de rire quand on me voyait.
En fait je m ‘arrêtais net, et tournais le dos au molosse, faisant semblant de regarder un truc au loin, et brandissant mon téléphone.
Hier encore mon stratagème a marché, et la réaction d ‘un molosse me fit hurler de rire quand je me retrouva seule, car lui aussi se mit à regarder dans la direction où je regardais, et il cherchait ce que je regardais, il était donc assis à coté de moi et regardait. Et moi je priais pour que son maitre arrive vite, et devoir faire bonne figure ensuite.
Oui j ‘avais trop la honte, d ‘autant que je n’ avais pas peur des chiens avant que je ne tombe enceinte. Bref ça avait commencé quand j’ étais enceinte, je redoutais que les chiens ne mordent mon ventre en les croisant, me sentant hyper fragile enceinte et sans défense.
J ‘avais expliqué tout ça à Sachenka, laquelle compatissait vu sa propre névrose…
]]>Elle avait écumé tous les médecins, kinés, ostéos du coin avant d ‘atterrir chez Sachenka, mais manifestement plus personne ne pouvait rien pour elle. Son dos était en bon état mais elle était si tendue en permanence, qu ‘elle se bloquait souvent.
Son docteur l ‘avait expédiée illico en analyse.
Du coup elle avait un traitement de myorelaxants tres costaud, et elle plana particulièrement ce jour là.
Je me rendis compte qu ‘elle disait n ‘importe quoi et Sachenka aussi, tellement elle était relâchée.
Elle se montra donc desinhibée , et ne fut pas en état de se présenter. Par contre comme il se faisait tard, le groupe se sépara, et chacun repris sa petite vie jusqu’à la prochaine séance.
Sachenka et Cécoin fixèrent un rv à part, et elle revint le lendemain la voir mais cette fois à jeun...
Elle arriva au cabinet penchée en avant avec sa bouillotte, s ‘allongea , puis s’endormit aussitôt.
Comme aucune parole ne venait ,Sachenka s ‘impatientait, puis elle s ‘aperçut que Cécoin dormait.
Sachenka en profita pour arroser ses cactées et soudain entendit Cécoin qui rêvait à haute voix.
« Robert arretez, non svp arretez.... »
Elle se débattait malgré son lumbago, et se leva d’un coup dans une sorte de crise de somnambulisme, yeux ouverts et hagards, elle entrepris un effeuillage méthodique.
Sachenka n ‘en revenait pas que sa patiente puisse se conduire d ‘une façon si peu ordinaire, tout en appelant « Robert ».
Mais qui était donc ce Robert ?
Sachenka entendit à nouveau Cécoin parler, et il lui sembla qu ‘elle récitait l ‘alphabet, lettre par lettre, « a, b,c,d,e,.....p,Q, ....R… Robert oh Robert oui Robert... »
Cécoin semblait s ‘extasier sur la lettre R et son prénom, tout en se déshabillant si bien qu ‘elle finit en culotte, et se rallongea.
La pendule de la psy finit par sonner la fin de la séance, ce qui réveilla Cécoin qui se demandait ce qu ‘elle faisait là dans cette tenue.
Sachenka qui s ‘était rassise lui expliqua ce qui s ‘était passé, et Cécoin , morte de honte n ‘en revenait pas…
La psy qui voulait absolument obtenir une association d ‘idées avant que sa patiente reparte, lui demanda à quoi ça lui faisait penser.
Cécoin réfléchissait mais rien ne venait, plongée dans un silence consternant, quand soudain elle sembla s ‘illuminer.
La veille ,elle était allée dans son club des chiffres et des lettres comme chaque vendredi, et elle avait bloqué sur un mot, nécessitant l ‘utilisation du dictionnaire, mais ils ne le retrouvaient pas.
C ‘est alors qu’ils s ’étaient mis tous à chercher le petit « Robert » ce qui créa une ambiance assez palpitante, et elle se rapprocha d ‘un jeune homme durant leur recherche, un jeune homme dont elle ignorait qu’il lui plaisait bien.....
Cécoin raconta les joies de son binôme, agenouillés dans les placards du local à chercher le dictionnaire, qu’ils ne finirent jamais par retrouver du reste. Mais Cécoin raconta comment à plusieurs reprises, les mains du jeune homme se retrouvèrent sur elle.
Il n’en fallut pas plus pour Sachenka pour débusquer un déplacement libidinal de Cécoin envers le fameux jeune homme sur le fameux Robert.... ce qu’elle ne manqua pas de dire à sa patiente.
Cécoin sentit alors une grande douleur dans ses lombaires, et se décoinça par un mouvement brusque d ‘évitement, et s ‘aperçut qu ‘elle n ‘avait plus mal.
De nouveau Sachenka, lui demanda d ‘associer cette zone de son corps en lien avec son interprétation....... ce qui laissa Cécoin muette et écarlate.
Elle se releva du divan et se tournant vers la psy lui demanda « si elle pensait aussi à ce qu ‘elle pensait ? »
Sachenka lui répondit » Mais voyons , je ne suis pas devin, Cecile! ! » » A quoi vous pensez donc ? »
Cécoin « murmura.. ben les lombaires c ‘est en bas quoi… »... hum vous voyez docteur ? »
Sachenka ricana » et comment que je vois bien! ! donc vous dites quoi ? »
Cécoin répondit : » ...hum ben ça s ‘est bloqué en bas, parce que c ‘est un peu interdit dans ma tête non ? »
Et Sachenka se leva d ‘un coup, en bonne adepte de la scansion, et lui dit » ...Bon, je vous revois la semaine prochaine!! ! », laissant Cécoin sur son interprétation…
Sachenka referma derrière Cécoin et c ‘est alors que je reçu son appel....
]]>« Bonjour Monsieur?C ‘est pourquoi svp ? » commença Bizarr
« Madame de Oufskov à l ‘appareil je vous prie ! Je crois que votre chat se trouve chez moi, mais il a eu un petit soucis avec mes cactus en jouant les acrobates volants... »
Bizarr croit à une blague d ‘abord en entendant la voix rauque et virile de Oufskov, puis se ravise et s’ excuse comprenant qu’il s ‘agissait de Zefir.
« oh pardon, heu.... donc vous avez mon chat? ? » demanda t il ?
« Je suppose, dit elle, vous êtes bien Mr Comsé Bizarr ? »
« Oui oui c ‘est moi! ! mais où êtes vous svp que je vienne le récupérer ? « dit il d ‘un air pressé.
« Je vous envois mon adresse par texto,mais il faudra quand meme s ‘assurer du consentement de votre chat » dit elle
« Comment ça du consentement de mon chat?? ? « s ‘inquiéta t il le sanglot dans la voix.
Sachenka l’entendit et ajouta : » mais noooon c ‘est une blague! ! c ‘est juste que pour l ‘attraper là ça va être compliqué, parce qu’il est rempli d ‘épines, du coup il me souffle »
Ni une ni deux, Bizarr grimpa dans sa 2 cv customisée, et se rendit chez elle, le coeur sortant de la poitrine.
Quand il arriva à l ‘adresse du cabinet de Sachenka,il prit peur en voyant sa plaque professionnelle et hésita avant de sonner.
Mais l ‘appel du Zefir était plus fort et il sonna enfin.
Sachenka ouvrit toujours avec les gants de jardin qu ‘elle avait enfilés pour ne pas se faire griffer par le dit Zefir et Bizarr et elle firent connaissance.
Bizarr apercevant Zefir caché dans un coin du balcon se mit à pleurer et raconta à Sachenka la fugue, et l ‘absence de Zefir depuis trois semaines, son désespoir.
C ‘est vrai que Bizarr avait une allure pitoyable, le poil long et revêche de sa barbe, les cheveux en pétard, il faisait négligé sur lui.
Sachenka lui fit remarquer qu’il était bien trop attaché à ce matou et que le Zefir en question le lui avait manifesté en prenant le large.
Dubitatif, il écoutait l ‘oeil larmoyant et concéda : » mais qu ‘est ce que je dois faire alors? ? »
Sachenka qui ne perdait jamais le nord, lui proposa un rv pour qu’il vienne parler de son chat, lequel aurait du coup récréation/temps libre au moins une fois par semaine.
Bizarr accepta du moment qu’elle lui rendit le matou, et il commença sa psychanalyse enlisée des la semaine suivante.
]]>Je l ‘aperçus piquer un roupillon à un moment. Sachenka sortit alors quelques cigares personnalisés et en proposa au groupe qui n ‘avait encore pas fait de pause.
Elle savait aussi que Bizarr se lâchait plus avec un joint dans le nez. Quant à moi je fumais mon Amsterdamer sans déroger, si bien que le bureau fut vite saturé en fumées diverses, déclenchant l ‘alarme incendie, ce qui paniqua Cécoin et Bizarr, ces deux là étant fabriqués avec la meme notice monocorde.
Cécoin courrait dans tous les sens, répétant « Oh mon Dieu Oh mon Dieu seigneur, seigneur, doux jésus » en boucle tant le bruit de l ‘alarme était assourdissant, et Bizarr lui répondait en choeur » Oh comme c ‘est bizarre bizarre, zarrbizarrbi.. », nous nous serions crus dans « le père Noel est une ordure ».
Sachenka sortit un paquet de boules Kies de son tiroir, tout en tirant de grosses bouffées de son traitement fumigène, et ouvrit grand les fenêtres.
Une distribution des boules Kies se fit rapidement, le temps que cesse l ‘alarme.
Sachenka n ‘en était pas à son premier coup d ‘essai, en effet son cabinet sonnait régulièrement, de sorte que l ‘on pouvait deviner quand elle fumait.
L ‘horrible sonnerie cessa d ‘un coup grâce à l ‘intervention bricolesque de Kev Burger, qui avait démonté le mécanisme, ce qui excita fortement Hystere O, le bricolage étant pour elle source de fantasmes en tous genres, vu les nombreux outils phalliques existant.
Le groupe reprit donc son allocution thérapeutique et Comcé Bizarr se présenta à son tour....
Célibataire depuis toujours, en couple avec son chat Zefir, Bizarr menait une vie tres routinière, tres détaillée, tres ordonnée, tres tres pareille, chaque jour, tres maitrisée, aucun couac ne venait déranger son système jusqu’au jour où son chat Zefir, en décida autrement,excédé par tant d ‘obsessionnalité, il se fit la malle.
Bizarr ne supporta pas la fugue du félin zélé, ni ce couac dans son rouage si bien huilé, et il tomba en dépression.
Le pauvre matou devait aussi pisser à heures régulières, ainsi que son Caguage était inspecté scrupuleusement, sa litière étant tout le temps impeccable, ne laissant place à aucune bizarrerie possible.
Zefir le chat, était un chat original, facétieux, qui distrayait son maitre chaque jour, pour pouvoir lui aussi souffler un peu dans ce carcan psychorigide.
Ainsi Zefir inventait chaque jour des bêtises pour faire sortir son maitre de son immobilisme. Bizarr vivait non loin de Sachenka, et au second etage d ‘un appartement du domaine.
Il avait donc pris l ‘habitude d ‘escalader les balcons,grimper sur les toits, provoquant l ‘inquiétude permanente chez son maitre.
Bizarr donc appelait depuis son balcon désespérément, jusqu’à tard dans la nuit
, le malicieux Zefir, mais celui ci qui le voyait s ‘agiter de loin en face, allongé tranquillement chez un autre voisin, ne bougeait pas d ‘un iota.
Seul l ‘appel de la croquette avait encore un effet sur la bête, et Bizarr comptait sur la dessus.
Jusqu’au jour où, le matou qui n’était pas castré, n ‘est pas rentré, plongeant Bizarr dans le plus profond des désespoirs.
Il se retrouva tout seul et sombra peut à petit jusqu’au jour où il reçut un appel téléphonique.
Zefir avait été retrouvé…
On dit que l ‘enfance présage souvent de la suite, mais dans son cas c ‘était une évidence.
.
Tout petit déjà, il fréquentait l ‘arrière boutique de la boucherie familiale, où des têtes d ‘animaux sauvages telles des trophées, étaient exposées le long des couloirs. Il avait aussi accès aux carcasses dans le grand congélateur.
Son père était chasseur et tous les week end, lorsqu’ils se retrouvaient pour fêter la fin de la journée de chasse, le jeune Terminator était de la partie.
Il assistait à toutes les étapes de préparation de la bête, sorte de rite de passage pour former les futurs hommes de la famille. Ainsi à 9 ans, il savait déjà tirer au fusil de chasse, et avait déjà à son actif trucidé quelques petits campagnols et lapins et en était tres fier.
Pendant son adolescence il développa une passion pour les catacombes de la ville et avait ramené un crâne du cimetière, qu’il avait installé en guise de lustre dans sa chambre avec des bougies.
Le groupe se décomposait à mesure qu’il se livrait, mais surtout ce qui nous choqua c ‘est qu’ il semblait tres fier de ses exploits.
Malgré tout nous souvenant qu’il était là pour produire un changement dans sa vie, nous fîmes taire notre propension à le juger, et du reste ici qui pouvait le blâmer, et n ‘avait pas dans son placard aussi quelques cadavres... ?
Il nous raconta qu ‘au début il avait du mal avec les filles, puis se mit à la musculation, enfla telle la grenouille de la fable, et commença à enchainer les conquêtes.
Il entretenait et misait sur son corps surtout, car il n’ était pas spécialement bel homme. Comme il avait pas mal morflé avec les filles dans sa jeunesse, fort de son succès il se comportait comme un goujat, et n ‘offrait aucun sentiment.
Pour lui les filles étaient des objets.mais Terminator avait un secret derrière sa misogynie.. Il refoulait une homosexualité certaine teintée d ‘une hyper-virilité vestimentaire de type militaire , mais ça il se gardait bien de se l ‘avouer à lui meme. Pourtant cela n ‘aurait pas du être un problème, mais dans cette famille cela était inentendable.
Il n ‘allait pas tres bien , c ‘est ce qui le poussa à consulter Sachenka, car il ne pouvait plus passer devant un miroir, et la salle de musculation en était remplie, sous peine de voir dans son image quelqu’un d ‘autre, avec des yeux rouges.
Condamné qu’il était à jouer les gros durs socialement, c ‘est honteux qu’il prit rv, mais il n ‘avait pas le choix, ses hallucinations étant de plus en plus envahissantes.
Il voulait savoir si il était fou, et pensait avoir une malédiction d ‘avoir trop trainé dans les cimetières. Depuis il ne pouvait plus draguer non plus et espérait enfin r pouvoir retrouver ses capacités d ‘avant en venant dans ce groupe.
L ‘armure s ‘effritait et il trouva une oreille compatissante en la personne de Miss Z.
.....
C ‘est ainsi que Kev Burger puis Terminator , Mme Cécoin et Mr Bizar se retrouvèrent catapultés là au milieu sans vraiment l ‘avoir désiré, mais ayant compris tout l ‘intérêt de trouver là une formidable occasion de rencontres. Une cinquième participante avait été ajoutée, Mll Zguegue afin que Cecile Cécoin ne fut pas seule.
Sachenka avait baptisé le groupe « Les Tender » en référence à une célèbre application.
Ainsi chaque dimanche matin, le groupe venait comme on va à « la messe » et tentait de communiquer sur autre-chose que sur soi, l ‘objectif du groupe étant la dé-centration.
En effet nos cinq patients étaient des célibataires égocentrés endurcis, quarantenaires, sans enfants mais plein de soucis qu’ils généraient eux mêmes, enkystés qu’ils étaient dans leur problématique narcissique et/ou de dépendance.
Sachenka me fit participer à la première rencontre parce qu ‘elle voulait mon avis et un regard extérieur et néophyte, et me présenta comme sa secrétaire médicale, disposée à la prise de notes mais bientôt je pris plaisir à écouter tout ce petit monde tout en notant et je fus admise officiellement à ce titre.
Tout au début de sa création,, nous arrivions en avance par rapport au groupe, et nous profitions pour disposer les chaises en cercle, sans table au milieu.
Les participants commençaient à arriver progressivement, mais tout d ‘abord, Terminator venu en avance avec sa manie du contrôle, se fit remarquer car il ne passait pas la porte en largeur, tant sa prise de masse était énorme.
Fier de ses attributs musculaires, taillé en V, tel le célèbre chien Boxer du dessin animé « Tom et Jerry »,il paradait dans l ‘unique miroir formé par les fenêtres de Sachenka, et nous pouvions apercevoir qu’il serrait ses poings, afin de rendre saillants ses bras noueux et aussi imberbes qu’un chat Sphinx.
Il serrait ses dents, pour faire ressortir ses mâchoires et son cou épais et dit à Sachenka : » J ‘espère que je ne suis pas le seul homme du groupe ? »
Elle le rassura et bientôt arriva Kev Burger, attendu tel le Messie par Terminator, dont la virilité en avait pris un coup parmi toutes ces deux femelles que nous étions.
Aussitôt arrivé, les deux hommes se rapprochèrent et commencèrent à discuter musculation, sèche, masse, protes, salle et poids en développé couché,histoire de se restaurer et nous écoutions d ‘un oeil amusé, en attendant les deux femmes qui se faisaient désirer. Ils furent rejoints par Mr Bizar qui resta en retrait .
C ‘est d’abord Cecile Cécoin qui arriva toute pimpante, et immédiatement les deux males se turent et la reluquèrent de haut en bas puis de bas en haut pour voir si quelque chose en elle de féminité n ‘avait pas été oublié.
Cécoin s ‘en aperçut et se mit à rougir, et tentait de cacher un complexe ancien de type mammaire que Dieu lui avait fourni en forme de gants de toilette, ce qui lui donnait à la base un profil ultra-plat qu ‘elle compensait avec des rembourrages en mousse pour le moins peu discrets et uniformes, ce qui n ‘échappa pas aux deux bombes testostero-niques du groupe.
Elle s’ assit et nous jetait un regard implorant par moment, elle aussi attendait la délivrance par la venue d ‘une représentante de la gente féminine en la personne de Mlle Z. que vous connaissez déjà.
Dolly Z.n ‘était pas du tout le meme genre de femme que Cécoin, elle arriva avec une minijupe, au string assorti qui dépassait quand elle se baissait, et Kev Burger fut comme scotché au niveau des yeux, un filet de bave de type prédateur au coin de sa bouche brillait, laissant entrevoir de belles canines.
Sachenka reçut alors un appel, et une sixième personne arrive de façon imprévu, nous n ‘étions pas sure qu ‘elle viendrait, mais comme elle s ‘était beaucoup plainte dans la semaine, Sachenka lui avait sommé d ‘aboutir enfin son désir de rencontrer quelqu’un en venant dans ce groupe.
Pour ne pas la nommer, Mlle Hystere O. fit son apparition en dernier et le groupe put enfin commencer.
Nous étions donc disposés ainsi Sachenka, puis à sa droite Kev Burger, puis Terminator, puis Cécoin et Miss Z., Mr Bizar et enfin Hystere O. et moi-même, donc placée à coté de Sachenka aussi avec un bloc note et son stylo.
Sachenka demanda à chacun de se présenter au groupe en rappelant les règles de base : confidentialité, respect et non jugement, et chacun son tour, on se se coupe pas la parole.
Elle leur dit alors : « Vous êtes tous ici parce que vous êtes seul et que vous voulez avancer vers les autres, alors ce groupe est un bon moyen de vous entrainer aux relations. »
Chacun acquiesça et les participants se jaugeaient du regard, la parité était respectée, sauf pour les encadrant… mais là aussi Sachenka ne donnait pas le bon exemple, puisque ‘elle meme était célibataire et je la soupçonnais meme d’ être « vieille fille ! »
Quant à moi je vivais des histoires, mais la peur au ventre de m’engager. Bref nous étions tous là pour nous soigner officiellement ou non.
Sachenka demanda qui voulait se présenter en premier et ce fut Terminator qui se décida.....( à suivre)
]]>Alors que j’allais prendre l ‘ascenseur, du temps qu’il descende jusqu’à moi, j ‘entendais bien du bruit dans la cabine, pensais qu’il était plein à craquer, redoutant meme de devoir monter avec des inconnus en si grand nombre dans un si petit espace, je ne compris pas qu’une seule personne en sortit, alors qu’il ne fit aucun arrêt.
Je me suis dite, que la personne devait être au téléphone, mais je me suis souvenue qu’il n ‘y avait pas de réseau dans la cabine, ni au souterrain du reste.
La bonne femme passa devant moi et s ‘adressa derrière elle, mais il n ‘y avait personne à part
l ‘ascenseur à qui elle envoya un doigt d ‘honneur, n ‘étant pas bien sure que ce ne fut pour moi, j ‘ai du avoir un air contrit, et elle dit » Fermes la ! »
Vu qu ‘elle ne me regardait pas moi, je ne le pris pas pour moi, mais du coup je pris peur, n’ étant pas habituée à voir quelqu’un converser dans le vide.
Puis elle rajouta « mais Bitch toi meme « ! !
Je lui dis alors enhardie par l ‘adrénaline » Mais ...., vous parlez avec la dame de l ‘ascenseur ? » ( me souvenant de ce que m ‘avait racontée Sachenka au sujet d ‘un patient psychotique qui insultait la fenêtre, laquelle fenêtre il fallait engueuler… du coup il fallait causer à la dame de l ‘ascenseur aussi, meme si moi je ne la voyais pas!)
Elle me dit » Mais oui à chaque fois que je le prends elle en profite pour m’ insulter. »
Je lui dis alors : » Non mais attendez ça ne va pas ça ! Je vais lui dire deux mots ! »
La bonne femme me regarde avec stupeur et j ‘appuie sur le bouton de la cabine qui s ‘ouvre avec une sonnerie comme si elle me recevait chez elle(... la dame de l ‘ascenseur) et sitôt ouverte, j ‘engueule la dame invisible de l ‘ascenseur comme du poisson pourri..
« Non mais oh ça suffit d’ emmerder les gens maintenant ! Vous allez nous fiche la paix dorénavant sinon vous aurez à faire à moi! ! »
La cabine se referme sans personne dedans et sans un son non plus. La bonne femme se jette sur ma main , me la serre , me remercie mille fois et me secoue comme un prunier de l ‘avoir défendue LOL.
Elle me dit « au fait, je cherche le cabinet du docteur Sachenka De Ouskov, j ai du me perdre, vous connaissez? ? »
Et comment que je connais.!!!... je lui indique l ‘autre bâtiment, et lui propose de l’ accompagner en cas qu’il y ait aussi une dame dans l ‘autre ascenseur… mais voilà qu ‘elle me dit qu ‘elle va monter à pieds, car elle en marre de se faire insulter.
Je lui demande alors « Mais que vous dit elle donc ? »
La bonne femme me répond « Mais vous n ‘avez pas entendu ? Elle me dit « Bitch Okay,???!! ! »
Je lui dis « ah oui en effet, ce n ‘est pas sympa du tout, vous devriez en parler à Dr De OUFSkov, je pense qu ‘elle connait des gens qui pourront s ‘en occuper.... »
Elle « ah bon ? »
Moi « Pour sur! ! » et sur cet entre fait , je pars étouffant quelques rires, imaginant une future conversation avec le doc en question… LOL.
Le chibrostore était installé là depuis longtemps et était tenu par un vieux pervers qui draguait toutes les nouvelles clientes. Il avait l ‘oeil lubrique et profita de mon arrivée pour me détailler de façon malaisante , j’allais pour donner un coup de coude à Sachenka pour qu ‘elle s ‘en aperçoive, mais cette dernière était déjà partie en repérage,me laissant dans une situation délicate.
Je m ‘enfuis aussitôt dans les rayons, qui me mirent tous encore plus mal à l ‘aise, tant je me demandais à quoi tous ces gadgets servaient, et je rattrappai Sachenka.
Une vieille tv passait en boucle un vieux Marc Dorcel, et des types lugubres sortaient de cabines solo à intervalles réguliers.
Celle ci avait pris un caddie comme si nous faisions nos courses au supermarché, et avait déjà entreposé dedans du matériel dont j ‘interrogeais du regard l ‘utilité.
Sachenka qui avait l ‘âme artiste aimait entreposer sur ses étagères toutes sortes d ‘objets , dont je devinai instantanément leur provenance. Elle s ‘en servait pour maintenir ses livres entre eux et s ‘amusait à les customiser avec des pompons qu ‘elle fabriquait à ses heures perdues.
Rien ne l ‘arrêtait meme pas le prix élevé de ces créations , et elle me dit enfin qu’il fallait qu ‘elle fasse cette rééducation du périnée que lui avait prescrite son gyneco.
Je me demandais pourquoi elle ne s ‘inscrivait pas sur un site coquin, ce qui lui aurait couté moins cher, mais non rien à faire, Sachenka préférait ses jouets et semblait n’éprouver aucune honte à cela.
Le caddie presque rempli, nous passames à la caisse et le vieux pépère se délectant du contenu du caddie, renifla une goutte humide qui sortait de son nez mais n’en tombait jamais, il ne lui manquait que l ‘imperméable..
Il voulu nous expliquer comment les outils fonctionnaient, mais Sachenka le rembarra russement et surement.
Nous repartimes chez elle, et elle me montra un site sur son Pc qu ‘elle avait crée, et qui consistait à recycler ses « outils » en leur donnant une seconde vie.
Elle me montra ses créations postées, qu ‘elle proposait en troc contre d ‘autres objets . Ainsi
j ‘appris qu’on pouvait fabriquer à partir d ‘un godemichet remis à neuf, un porte bijoux types colliers, bracelets afin d’ être surs de ne jamais plus les égarer.... Elle leur mettait un coup de bombe, leur faisait apparaitre une tête et les affublait d ‘un chapeau, de cheveux en laine, des dreads meme.
L ‘engin conservait meme sa motricité et faisait meme office de vibreur pour téléphone au cas où vous seriez un peu sourd.
Un jour cependant elle s ‘aperçut que sur son étagère , une création avait disparu, et elle se mit à soupçonner Mlle Zguegue fortement et entrepris de fouiller son sac à main lors de la prochaine séance, trouvant bizarre que cette dernière n ‘avait plus d ‘incidents suspects à raconter à sa psy.
.
Sachenka avait aussi une formation d ‘hypnotherapeute, et comptait faire parler sa patiente sous peu.
Mlle Zguegue arriva donc à son RV hebdomadaire et sitôt allongée,fut endormie à des fins peu « cathodiques » .
Tout en parlant à sa patiente, Sachenka se leva et se dirigea vers la porte d’ entrée où trônait le sac de sa patiente près de sa veste.
Elle l ‘ouvrit et aperçut l ‘objet du délit, qu ‘elle reprit aussitot et remit sur son étagère, l ‘air de rien.
Elle referma le sac et continua sa séance, induisant à Miss Zguegue le fait qu ‘elle n ‘avait jamais volé à sa psy cet objet et qu ‘elle ne s ‘en souviendrait point à son réveil.
Cependant, à son réveil, le symptôme de la patiente dont la racine n ‘avait pas été débusquée, se déplaçât sur un autre objet, et Miss Zguegue repartit avec autre chose,ce dont Sachenka s’ aperçut de l absence mais trop tard, en sortant su cabinet, par une forte pluie… elle ne trouvait plus son parapluie justement...
.
]]>Sachenka fumait comme un pompier depuis des lustres et avait une voix si rauque qu ‘au téléphone souvent les futurs patients croyaient avoir à faire à un homme et s ‘excusaient déjà d ‘emblée avant même tout premier rv du malentendu sonore.Sachenka toussait aussi beaucoup et était parfois obligée de sortir pendant les séances.
Sa chocolamania à base des meilleurs chocolats noirs faisant de Sachenka une croqueuse hors pair.... mais régulièrement et terriblement de plus en plus constipée au fil du temps. Un caractère également fixé au stade anal accentuait le symptôme…
Pour compenser tout ça, elle faisait du sport intensif mais ses abdominaux finirent malmenés, son périnée en vit de toutes les couleurs aussi dans sa vie de sorte qu’un jour de fuites urinaires plus importantes qu ‘à l ‘habitude, elle consulta et le verdict tomba : Prolapsus.
Elle riait souvent aussi du nom même de ce diagnostic pour une psy : pro et lapsus LOL
Elle me dit alors : » pas étonnant pour une psy Lacanienne, je suis pour les lapsus! ! »ahahah
Sachenka remédia sans complexe à la situation ,en attendant une opération qui tardait à venir, en portant des protections que tout un chacun redoute normalement au passage en caisse du supermarché.... tous sauf elle.
La caissière qui la connaissait bien pensait que tout ce matériel était pour sa grand mère, comme Sachenka s ‘etait plu à fabuler.
Pour se guérir et entrainer son périnée malgré son célibat actif, Sachenka avait pris un abonnement au sex-shop local.
Un jour alors elle m ‘entraina dans une ruelle sordide et me dit qu ‘elle allait me montrer les derniers gadgets sur la question...nous sommes entrées donc dans ce temple du chibre en plastic....
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« Bonjour ! Entrez » !
Droit dans ses bottes, je le vis arpenter le sol à toute vitesse, et s ‘allonger après avoir déposé ses maigres mais nombreux quelques sous pour payer Sachenka.
Il payait en pièces de 20 centimes qu’il emballait dans des papiers d ‘aluminium, Sachenka
l ‘acceptait, car elle n ‘avait jamais de monnaie.
Je ne sais pas si vous imaginez le nombre de piles de sous qu’il faut pour faire 80 euros, mais ça faisait partie de son rituel, dont on ne pouvait déroger sous peine de l ‘angoisser sérieusement.
Du coup sur trente minutes de séance, il perdait déjà 10 minutes dévolues à cela.
La camera montrait le pied nerveux de Sachenka qui semblait tenter de maitriser quelque énervement devant sa rigidité.
Boulonné s ‘allongea ensuite et commença : » Je suis content que vous ne soyez pas disparue depuis la dernière fois » !
« Oui ? c ‘est à dire ?? » répondit Sachenka
« Ah mais non je ne vous souhaite rien de mal docteur, mais quand même je me demande ce que vous faites quand je ne suis pas avec vous »répondit il
Sachenka leva les sourcils « ...et que pensez vous que je fasse ? »
Silence…
Lui « Je ne sais pas, mais j ‘ai peur que vous m ‘éliminiez »
S : « Est ce déjà arrivé Mr Boulonné ? »
Lui : » Heu non en effet, mais l ‘autre fois vous m’ avez pris avec 5mn de retard ! »
S. : « Ah ? mais je m ‘en suis excusée vous vous souvenez, ça peut arriver ? »
Lui : « Je suis sur que vous préférez le patient d’ avant ! »... » mais je ne vous en veux pas hein »
S : « Vous etes sur ? »
Lui » Vous dites ça avec un drôle de ton ? vous êtes énervée après moi ? »
S : » ?.... ? »
Lui : » Sisi je vois bien, la preuve vous ne dites rien! ! »
S : » Mais.. voyons que.. »
Lui » J ‘en ai marre vous êtes tous pareil les psy,on vous paye mais vous ne dites rien, mais je vois bien! ! »
S : » Mais enfin que voyez vous donc ? »
Lui : » Je sais que ça ne vous plais pas que je vous dise que vous êtes en retard!
De toute façon je compte prendre un rv avec votre confrère »
S : » C ‘est vous qui semblez en colère Mr Boulonné non ? »
Lui : « heu.....(lui devenant écarlate) oh pardon pardon j ‘ai honte ! ! »
S : » de quoi vous excusez vous à la fin ? »
Lui : » Je dis des bêtises, je suis trop nul, pardon pardon!! ! »
S : »Bon la séance est terminée , je vous dis à lundi... »
S : » Mais enfin qu ‘est ce que vous faites? ? »
Et je vois Boulonné, raide comme un piquet, qui se dirige vers le fauteuil de Sachenka.
S : » Mais ??.... »
Boulonné se met à genoux et commence à vérifier frénétiquement les boulons pour voir si ils sont bien serrés, impossible de l ‘arrêter.
Sachenka lui dit une première fois que tout va bien, une deuxième « Rassurez vous, votre colère ne m ‘a pas attaquée voyons! ! »
Mais il continue et là je vois Sachenka se lèver et piquer une colère du feu de Dieu : »Bon maintenant ça suffit ce manège ! »
« Allez, je vous dis à lundi, vous partez, nous en reparlerons lundi!! ! »
et elle lui ouvre la porte, Boulonné comme un petit garçon grondé s’ exécute, et se résoud à abandonner enfin le fauteuil en reculant vers la porte, puis s enfuit en courant »
Sachenka qui arrête la video me dit alors en riant » T’ as vu j ‘ai droit à ça à toutes les séances , on ne m ‘a encore jamais faite le coup pour les boulons»! ! LOL
Elle part dans un fou rire contagieux, moi je ris de son rire et elle de son supposé déboulonnage LOL.
Je lui demande alors comment elle fait pour les séances prochaines pour rester sérieuse ?
Sachenka me dit que sur le moment elle est plutôt consternée, voire en colère qu’il n ‘assume pas sa colère, mais rajoute » bon je ris là mais tu sais je me distancie ainsi, mais quelle souffrance ce Boulonné, quelle culpabilité, quelle agressivité! !
Sachenka me dit ensuite qu’il peut être si ennuyant, qu’il lui arrive de lutter devant un sommeil irrépressible, du coup la camera ça aide bien.... »Avec lui soit je suis en colère, soit je dors ! »et la voilà qui me ressort une cassette d ‘une autre séance
Sachenka : » regardes ça, c ‘est moi là »
J ‘entends alors Boulonné raconter à sa psy sa journée dans les détails de chez détails, et soudain, je vois le bras de Sachenka dans le champ de la caméra, qui lâche mollement un bloc note et stylo sur la moquette, et pendouille, ainsi que son pied droit qui perd sa sandale.
Je me mets à rire tant c ‘est surréaliste, moi qui pensais qu’on ne voyait ça que dans les films! !
Sachenka ronfle, mais Boulonné ne s ‘en aperçoit pas, occupé qu’il est à se perdre dans ses méandres, et moi je ris, et je lui dis qu ‘elle me faisait penser à cette BD » Les Psy » qui m ‘amusait beaucoup.
« Tu es gonflée quand même » lui dis je! !
« Kaniechnaaaa (biensur) « conclut elle.
]]>. J ‘étais loin d ‘imaginer qu’elle avait fait détourner le système lequel au final enregistrait les séances, sans que ses patients ne furent au courant.
Elle me disait que c ‘était en cas de problème, soit avec Max La Menasse ou encore avec Arno A.
Sachenka avait regardé trop de films de psychopathes, et le soir ne se sentait pas toujours en sécurité au cabinet. En plus elle avait repéré des traces laissant présager que quelques toxicomanes trainaient dans le secteur, par le biais d’emballages vides de codéine.
Je trouvais ça louche, mais venant de mon amie plus rien ne m ‘étonnait.Heureusement le patient, au vu de l ‘inclinaison de la camera n ‘était filmé que des genoux au sol, entre son entrée dans le cabinet et son allongement sur le divan.Par contre sa voix était clairement audible.
Je m ‘aperçus de la supercherie en allant chercher mon amie pour une ballade,Sachenka voulait re passer au cabinet vite fait pour soit disant vérifier un truc, mais la voyant s ‘approcher de son cactus sans l ‘arroser, je me demandais vraiment ce qu’elle fabriquait.
Alors que je m ‘approchais, je la vis trifouiller une des fleurs roses et j ‘aperçus une sorte de câble. Sachenka qui voyait mon air étonné au sujet de cette fleur « câblée », m ‘expliqua qu ‘en fait elle était factice.
Elle me dit alors » Ecoutes il faut que je te montre un truc , je t ‘avoue que je suis morte de rire parce que j ‘ai un nouveau patient qui semble assez obsédé par mon fauteuil, mais tu vas voir ce qu’il me sort, c ‘est dur de rester zen, il faut vraiment que je te montre ça »
M ‘assurant devant mon hésitation qu ‘elle se servait de ses vidéos pour former ses stagiaires, elle me fit assoir et je fus propulsée en direct en pleine séance, me demandant si tout ça était bien légal,et ce que j ‘allais bien pouvoir entendre.Mais mon amie avait confiance en moi, et ça me touchait.
C ‘est alors que je fis connaissance avec Mr Boulonné.
]]>Max avait des rêves grandioses malgré sa petite taille et souffrait du sobriquet que lui avait trouvé sa femme : Pinochet. ,en référence au dictateur du même nom et du tyran domestique qu’il était.
Il s’ était retrouvé chez la psy, parce qu’il fut condamné à plusieurs reprises pour violences sur son voisinage, et tapage nocturne.
L ‘étendue de son délire, le poussait à mesurer son jardin chaque jour, persuadé que le voisin repoussait chaque soir la clôture qui les séparait. Il avait du reste envoyé des lettres de menace à ce dernier, qui finit par s ‘inquiéter.
Il venait donc contraint et forcé, et surtout pour son traitement neuroleptique, et Sachenka me disait qu’elle lui mettait la dose afin qu’il parut à peu près calme.
L ‘autre nuit que sa femme était en voyage ,il avait écouté tardivement et à tue tête, quelques musiques de marches militaires, grimpé sur sa table, le bras tendu, la moustache bien perpendiculaire, se prenant pour le Fuhrer, toutes lampes allumées, et phallus dressé devant sa fenêtre, de sorte que le voisin ainsi provoqué, finit par débarquer, et la police avec, afin de calmer ses ardeurs.
Arrivé au poste il menaça le commissaire, qui le plaça en cellule de dégrisement aussitôt. En effet Max avait un peu trop bu de bières allemandes et sentait le sapin.
Sa psychiatre fut avertie le lendemain, rv fut pris, et Max finit au cabinet pour rendre compte de son comportement de la veille, dont il ne put du reste dire grand chose, car il ne se souvenait de rien, mais continuait à incriminer le voisin de toutes sortes de plans fumeux, que son cerveau malade fabriquait à la vitesse d’une mitraillette.
Il refusait de s ‘allonger en séance, et préférait rester debout, tel un militaire au garde à vous, devant le fauteuil de Sachenka.
Il lui demanda quelle était cette bonne odeur dans la pièce, et elle lui répondit qu ‘elle avait fait bruler quelques encens avant son arrivée, alors qu ‘en fait elle était en train de fumer sa cigarette modifiée.
Max la Menasse s ‘en aperçut car rien ne lui échappait, et alors que Sachenka lui proposait de tirer quelques lattes, il accepta de s ‘asseoir, et pris cette cigarette d ‘un air étonné.
Sachenka lui dit qu’il s ‘agissait d ‘une nouvelle méthode de soin : » le dialogue ouvert » qui consistait à se parler autour d ‘un café fumant et fumant le remède lui même. Elle roula alors une autre cigarette pour lui seul cette fois,et Max trouva cette idée bonne, ils effritèrent ensemble quelques comprimés de Largactil.Je ne savais même pas que l ‘on pouvait fumer des neuroleptiques.
Sachenka n ‘avait pas réussi à faire coopérer son patient pour son traitement autrement qu ‘en le fumant.
Je crois que l idée du café, faisait baisser sa vigilance, et il ne sentait pas en soins du coup.
Max commençait à se relaxer, et promit de laisser le voisin tranquille jusqu’à la prochaine séance au moins, Sachenka avait bien perçu, que bien que marié, Max, nourrissait des sentiments très ambivalents pour le voisin. Une sorte d attirance refoulée et retournée en son contraire.... je l ‘aime devint il m ‘aime, qui devint il me hait.
Sachenka conservait dans son tiroir de bureau, un fusil appartenant au grand père chasseur de Max, car ce dernier avait fortement envie de plomber le voisin avec.
Il repartit chez lui, l ‘oeil explosé, mais il sembla redevenu normal quelques temps....
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