Les péripéties de Miss Docteure de Ouf

#12/ « Le Chibrostore » 

Nous nous enfilames donc dans la fameuse ruelle qui était somme toute difficile à localiser, et la boutique spécialisée se trouvait dans une arrière cour un peu glauque, surtout à la tombée de la nuit.

Le chibrostore était installé là depuis longtemps et était tenu par un vieux pervers qui draguait toutes les nouvelles clientes. Il avait l ‘oeil lubrique et profita de mon arrivée pour me détailler de façon malaisante , j’allais pour donner un coup de coude à Sachenka pour qu ‘elle s ‘en aperçoive, mais cette dernière était déjà partie en repérage,me laissant dans une situation délicate.

Je m ‘enfuis aussitôt dans les rayons, qui me mirent tous encore plus mal à l ‘aise, tant je me demandais à quoi tous ces gadgets servaient, et je rattrappai Sachenka.

Une vieille tv passait en boucle un vieux Marc Dorcel, et des types lugubres sortaient de cabines solo à intervalles réguliers.

Celle ci avait pris un caddie comme si nous faisions nos courses au supermarché, et avait déjà entreposé dedans du matériel dont j ‘interrogeais du regard l ‘utilité.

Sachenka qui avait l ‘âme artiste aimait entreposer sur ses étagères toutes sortes d ‘objets , dont je devinai instantanément leur provenance. Elle s ‘en servait pour maintenir ses livres entre eux et s ‘amusait à les customiser avec des pompons qu ‘elle fabriquait à ses heures perdues.

Rien ne l ‘arrêtait meme pas le prix élevé de ces créations , et elle me dit enfin qu’il fallait qu ‘elle fasse cette rééducation du périnée que lui avait prescrite son gyneco.

Je me demandais pourquoi elle ne s ‘inscrivait pas sur un site coquin, ce qui lui aurait couté moins cher, mais non rien à faire, Sachenka préférait ses jouets et semblait n’éprouver aucune honte à cela.

Le caddie presque rempli, nous passames à la caisse et le vieux pépère se délectant du contenu du caddie, renifla une goutte humide qui sortait de son nez mais n’en tombait jamais, il ne lui manquait que l ‘imperméable..

Il voulu nous expliquer comment les outils fonctionnaient, mais Sachenka le rembarra russement et surement.

Nous repartimes chez elle, et elle me montra un site sur son Pc qu ‘elle avait crée, et qui consistait à recycler ses « outils » en leur donnant une seconde vie.

Elle me montra ses créations postées, qu ‘elle proposait en troc contre d ‘autres objets . Ainsi
j ‘appris qu’on pouvait fabriquer à partir d ‘un godemichet remis à neuf, un porte bijoux types colliers, bracelets afin d’ être surs de ne jamais plus les égarer.... Elle leur mettait un coup de bombe, leur faisait apparaitre une tête et les affublait d ‘un chapeau, de cheveux en laine, des dreads meme.

L ‘engin conservait meme sa motricité et faisait meme office de vibreur pour téléphone au cas où vous seriez un peu sourd.

Un jour cependant elle s ‘aperçut que sur son étagère , une création avait disparu, et elle se mit à soupçonner Mlle Zguegue fortement et entrepris de fouiller son sac à main lors de la prochaine séance, trouvant bizarre que cette dernière n ‘avait plus d ‘incidents suspects à raconter à sa psy.
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Sachenka avait aussi une formation d ‘hypnotherapeute, et comptait faire parler sa patiente sous peu.

Mlle Zguegue arriva donc à son RV hebdomadaire et sitôt allongée,fut endormie à des fins peu « cathodiques » .

Tout en parlant à sa patiente, Sachenka se leva et se dirigea vers la porte d’ entrée où trônait le sac de sa patiente près de sa veste.

Elle l ‘ouvrit et aperçut l ‘objet du délit, qu ‘elle reprit aussitot et remit sur son étagère, l ‘air de rien.

Elle referma le sac et continua sa séance, induisant à Miss Zguegue le fait qu ‘elle n ‘avait jamais volé à sa psy cet objet et qu ‘elle ne s ‘en souviendrait point à son réveil.

Cependant, à son réveil, le symptôme de la patiente dont la racine n ‘avait pas été débusquée, se déplaçât sur un autre objet, et Miss Zguegue repartit avec autre chose,ce dont Sachenka s’ aperçut de l absence mais trop tard, en sortant su cabinet, par une forte pluie… elle ne trouvait plus son parapluie justement...

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